J'ai testé pour vous : la coupe menstruelle

Publié le par Charline

Certaines pubs vous le rappellent régulièrement : un tampon, c'est pas grand - ils font même un packaging qui, prétendent-ils, fait qu'on pourrait le confondre avec un bonbon. Par des enfants de cinq ans, peut-être ? Passons. Toujours est-il qu'un tampon, c'est pas grand, mais une boîte de tampons, c'est déjà nettement plus encombrant... Pour celles qui trouvent que, vraiment, tous ces tampons et serviettes, ce n'est pas écologique (1) / c'est cher / c'est chiant à transporter / il faut toujours prévoir / c'est pas très sain, blanchi au chlore, ça assèche les sécrétions vaginales et on risque le syndrome du choc toxique...

Il existe une alternative. Ça s'appelle la coupe menstruelle, dite aussi Divacup, Femmecup, Keeper, Ladycup, Lunacup, Miacup, Mooncup... Bref, vous avez le choix du fournisseur.

Et c'est quoi, concrètement ? Ça ressemble à ça :

C'est donc une coupelle en silicone (la Keeper est en caoutchouc), matière non-allergène, ça s'insère dans le vagin pendant les règles et ça recueille le flux menstruel. Celui-ci n'est donc pas absorbé (pas d'assèchement), mais il n'entre pas en contact avec l'air extérieur (donc, pas d'odeurs). Puis, après quelques heures (jusqu'à 12 !), on la retire, on la vide, on la rince et on la remet en place. Pas de rechanges à trimballer, et, surtout, pas de déchets ! Bon, je ne vais pas vous faire croire que c'est si facile que ça en a l'air. Parce que j'ai testé pour vous : la mooncup.


Étape 1 : commander

Toutes les coupes existent en deux tailles (ça dépend de votre âge, plus de 30 ou moins de 30 ans, et d'antécédents d'accouchements par voie basse). La capacité varie selon les marques, mais, globalement, c'est supérieur aux tampons. Un petit panorama là. Après, vous allez sur le site de la marque de votre choix, vous vous munissez d'une carte de crédit (25-30 €, pour 10 ans de durée de vie) et vous attendez que la chose arrive dans votre boîte aux lettres.


Étape 2 : premiers tests


Soyons honnêtes : ça a l'air simple, ça l'est pas. Pas du premier coup, du moins. Et, honnêtement, le mode d'emploi fourni avec est largement insuffisant. Donc, on se retrouve à traîner sur des forums d'utilisatrices à la recherche de conseils...  Bon, faut mettre les doigts, ça, on s'en doutait. Mais, on s'en doutait moins, y a moyen de se faire vraiment mal, au début, en chipotant à la recherche de la méthode d'insertion ou de retrait optimale.

Donc, il faut plier la chose pour la placer dans le vagin, de manière à en diminuer le diamètre. Jusque là, pas très compliqué. On la rentre, on la lâche, et, normalement, elle se déplie et, grâce aux petits trous en haut, fait un effet ventouse pour éviter les fuites. Puis on se lève et on se rend compte qu'elle gêne, qu'elle est mal placée, alors on l'enlève, on la remet, on l'enlève, on la remet... jusqu'à ce qu'on trouve la position correcte, la position magique qui fait qu'on ne la sent pas, quoi qu'on fasse, marcher, s'asseoir, se pencher, la roue... D'après le mode d'emploi, il faut la mettre plus bas qu'un tampon, d'après les forums d'utilisatrices, ça varie fortement selon les personnes - tout près du col, au milieu, tout en bas... - mais elle s'y mettrait à peu près toute seule. Ben pas des premiers coups alors.

Et pour la retirer, je vous dis pas ! La chose est donc munie d'une tige, qui permet de la tirer vers le bas si nécessaire, sauf qu'il faut, d'abord, annuler l'effet ventouse en pinçant le fond. (La tige se coupe à longueur désirée voire complètement) Jusque là, ça va. Après, le moment délicat, c'est de passer l'entrée du vagin, sans mettre de sang partout et sans se faire mal en la laissant se déployer à tort et à travers au niveau de l'entrée. Mais bon, là aussi, avec beaucoup de tests et un peu d'entraînement, ça va. Et à porter, à part ça ? Faut trouver le bon endroit, où elle ne gêne pas... Et alors, c'est comme si elle n'était pas là !


Étape 3 : l'essayer (et persister) c'est l'adopter !


Les premiers tests ont certes fait peur, mais avec le temps, ça va mieux. Les deux premiers jours furent un peu désagréables, mais après, ça va. Et, au deuxième cycle, c'est adopté. Car les avantages sont nombreux, je les ai évoqués plus haut. Mais, je ne l'ai pas encore dit et c'est important : c'est confortable.

Bon, il y a quand même des mais : les premiers tests sont pénibles, il faut avoir de l'eau pour la rincer (pas évident dans les toilettes publiques), et l'investissement initial est assez conséquent pour dissuader les utilisatrices potentielles de tester à la légère.

Mais, je le répète, l'essayer c'est l'adopter. Enfin, dans mon cas, et pas mal d'autres. S'il y a des déçues de la coupe menstruelle dans la salle, faites-vous connaître !




(1) Selon Wikipédia, les Françaises utiliseraient de 2,3 à 4,8 milliards (2) de protections jetables par an. Or, d'une part la production est polluante, et d'autre part ça crée une masse considérable de déchets (la protection en elle-même mais aussi les multiples emballages et applicateurs). Contrairement à ce qu'on pourrait croire à la vue d'UN tampon, c'est pas négligeable.  

(2) Je vous accorde que la méthode de calcul semble un peu artisanale. Mais bon, ça semble beaucoup, quand même.
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Z
<br /> Bonjour, merci pour votre article, je suis en pleine période d'essais. effectivement, pour moi les débuts ont été catastrophiques mais ça s'est vite amélioré, reste à gerer quelques fuites de temps<br /> en temps. si ça ne rerntre pas dans l'ordre, je compte coudre quelques serviettes lavables pour faire face au problème<br /> <br /> <br />
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A
bonjourchez Femmecup, une seule taille existe et elle convient à toutes les femmes!à très bientôt
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