De la compatibilité du savoir-vivre avec la connerie

Publié le par Charlin

(Article écrit le 3 mai 2009, relatif à une actualité du 2 mai 2009)


Je ne me suis toujours pas remise du mariage de Grace Kelly. Et le fait que je n'étais pas née à l'époque ne change rien à l'affaire. A cause de cet idiot de Rainier, la belle héroïne hitchcockienne a mis un terme prématuré à sa carrière. Snif.

Nadine de Rothschild aussi est une ancienne actrice reconvertie dans le beau mariage. La comparaison avec Grace Kelly s'arrête là. Parce que je suis sûre que si Grace Kelly vivait encore, elle n'écrirait pas de manuels de savoir-vivre. Et elle n'irait pas les présenter chez Ruquier. Et elle dirait d'ailleurs beaucoup moins de choses ridicules. Car, honnêtement, la seule qualité qu'on puisse reconnaître à Nadine, c'est qu'elle n'est pas Brigitte Bardot.

Pour revenir à Nadine, Madame la baronne a une actualité éditoriale : Réussir l'éducation de nos enfants en collaboration avec Arsène Bouakira, chez Favre. Et la production de On n'est pas couchés, qui n'a vraiment peur de rien, l'a accueillie samedi dernier pour cette occasion.

Nadine justifie ainsi toutes ses entreprises éditoriales sur le savoir-vivre : On n'est pas nés égaux devant la beauté et l'intelligence. En revanche, on peut être égaux devant la politesse, devant le savoir-vivre que les parents doivent inculquer aux enfants. Bref, X et Y sont égaux si les parents de X sont égaux aux parents de Y. Logique.
Eric Naulleau juge ainsi ce livre : Le problème de votre livre, c'est qu'on est d'accord sur tout ce que vous dites, mais la manière dont vous le dites, ça donne exactement envie de faire le contraire. Remarque qui conforte ce que Laurent Ruquier avait dit plus tôt dans l'émission : Mais sur le fond, on est d'accord, sur le contenu. Mais on a peur que ce soit un peu stérile, que ça ne serve pas à grand chose... Et vous savez ce qu'elle lui a répondu, la Nadine ? Oui, mais c'est comme vous, vous êtes stérile aussi. Mais si, vous n'avez pas fait d'enfant. No comment. D'ailleurs, à propos des enfants, Nadine-je-suis-moderne estime, à propos des enfants des familles recomposées, que tous ces gosses que l'on amène à un autre monsieur ou à une autre dame, ce sont des enfants d'occasion.

Malgré ces dehors un peu rudes, Nadine est une sainte femme. Elle fait beaucoup pour la collectivité, elle s'occupe de maisons d'enfants depuis 40 ans. La DDASS [lui] donne des enfants qui sont déshérités parce qu'ils n'ont pas des parents qui malheureusement n'ont pas reçu d'éducation (sic). (1) Et donc, Nadine veut absolument savoir ce que l'épouse d'Eric Naulleau, Veronika, fait pour apporter à la société ce genre de bien-être, et si elle voudrait venir travailler avec elle. Que la femme d'Eric Naulleau a déjà un vrai travail, ça, elle ne veut pas l'entendre. (Depuis quand les femmes travaillent, d'ailleurs ?) (2) Elle veut bien prendre la femme d'Eric Zemmour en stage aussi, ce qui fait remarquer par ce dernier que c'est le pôle emploi chez Nadine en fait. Cette délicieuse conversation tout droit sortie du XIXe siècle sera grossièrement interrompue par Laurent Ruquier par cette magnifique sortie, Et mon mec il peut venir ?, qui mettra complètement fin au débat par un silence de malaise, heu pardon, par des fous rires généralisés.

(1) Pauvres gosses.
(2) Elle ne dit pas ça, c'est moi qui extrapole. Par contre elle se situe clairement dans la lignée des femmes de patrons du XIXe siècle qui font la charité aux femmes et enfants d'ouvriers tandis que leurs maris exploitent les maris et pères desdits femmes et enfants.

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Et dire que l'ancêtre de son mari a été le modèle d'un des plus magnifiques portraits de Ingres... Tout fout le camp !
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