Les garçonnes. Modes et fantasmes des Années folles.

Publié le par Charlin

 Après le choc de 14, les sociétés européennes ont subi de profondes mutations. Les années 20 forment une parenthèse de libération des mœurs : « les années folles » L’image qui résume peut-être le mieux cette légende, c'est celle de la garçonne. Le terme a été popularisé en 1922 par le roman La Garçonne de Victor Margueritte. La garçonne, c'est une coupe de cheveux (courts, mais trop longs pour un garçon…). C'est aussi une jeune femme qui mène sa vie indépendante, qui se vêt plus ou moins virilement. La mode efface les formes, hanches et seins, les corsets sont jetés aux orties, les jupes se raccourcissent, le pantalon et la cravate apparaissent parfois.

Les lesbiennes ont fortement joué avec cette apparence « virile ». L’époque observa une (très) relative tolérance à leur égard, tout comme à l’égard de leurs homologues masculins. A Paris, à Berlin, les lieux de rencontre se multiplient. Citons le Monocle, allusion à cet accessoire indispensable de la panoplie de la garçonne lesbienne.

Christine Bard évoque tout en nuance cette époque révolue, dans un très bel ouvrage abondamment illustré de magnifiques photos. On peut regretter qu’elle se soit cantonnée à la France et Paris, n’évoquant Berlin ou l’influence américaine qu’en passant, sans même parler du reste de l’Europe. Malgré ce petit bémol, il n’y a aucun doute à ce que ce beau petit livre mérite d’entrer dans votre bibliothèque – et par la grande porte !

 

Christine Bard, Les garçonnes. Modes et fantasmes des Années folles, Paris, Flammarion, 1998

(article paru sur www.feesdulogis.net et sur OMD, y a déjà un bon petit bout de temps)

Publié dans Bouquins

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